Ronde naturiste
Ephéméride Anarchiste
27 août
Le 27 août 1906,
naissance de Julien TOUBLET dit Jean THERSANT, à
Ivry-sur-Seine.
Militant anarcho-syndicaliste français.
Issu d'un milieu modeste, il devient ouvrier bijoutier et
adhère au syndicat de sa branche rattaché à la
CGTU. Il découvre l'anarchisme en assistant à une
conférence de Sébastien Faure, intitulée "Dieu
n'existe pas!". En 1932, il rejoint la
CGT-SR (Syndicaliste
Révolutionnaire) fondée par
Pierre Besnard. De 1934 à 1938,
il en assure le secrétariat et la sortie de son organe de
presse "Combat syndicaliste".
En juillet 36, lorsqu'éclate la révolution en Espagne,
il mobilise toute son énergie pour aider les libertaires
espagnols et se rend dans ce but à plusieurs reprises à
Barcelone. Il prend également part à la création
de l'hebdomadaire "L'Espagne antifasciste" et rejoint
"S.I.A" (Solidarité
Internationale Antifasciste) créée par Louis Lecoin,
organisation qui apportera son soutien aux réfugiés
espagnols internés dans les camps du sud de la France. Durant
la guerre il est mobilisé comme infirmier;
assiégé à Dunkerque, évacué en
Angleterre puis rapatrié, il rentre clandestinement à
Paris. Durant "l'Occupation", il créé une
coopérative ouvrière de bijouterie fantaisie "Art et
Technique Appliquée" où il exerce son métier
avec sa compagne Denise, quelques parents et compagnons. Epoque
durant laquelle il tente de réorganiser un mouvement
libertaire dans la clandestinité et met en place une
filière pour aider et cacher les militants menacés.
Après la "Libération" il prend part, en 1945, à
la création de la CNT (française) organisation qu'il
quittera en 1954 pour rejoindre le groupe de
Pierre Monatte autour du journal "La
Révolution prolétarienne". Devenu correcteur de presse
en 1952, il militera au sein de ce syndicat. De 1969 à 1980,
il participe à "ASRAS" (l'Alliance syndicaliste
révolutionnaire et anarcho-syndicaliste) créée
dans le sillage de mai 68. Il meurt le 4 avril 1991, à
Créteil.
Son fils Jacques, dit JACKY, né le 12 novembre 1940,
correcteur d'imprimerie comme son père, reprend alors le
flambeau du militantisme anarcho-syndicaliste et libertaire. Membre
de "l'Alliance syndicaliste" puis du "groupe
Pierre Besnard" de la
"Fédération
anarchiste", responsable du journal le
"Monde Libertaire",
collaborateur de "Radio Libertaire" et de la revue de la CNT "Les
Temps maudits", il rejoint début 2002 "Alternative
libertaire". Mais, malade, il disparaît
prématurément le 14 juin 2002, âgé de 62
ans.
Le 27 août 1976,
mort de Raymond LACHEVRE, au Mans.
Militant antimilitariste, anarchiste et syndicaliste
révolutionnaire du Havre.
Il naît le 30 avril 1894, à Bolbec (Seine-Maritime). Il
effectue son service militaire (27 mois) comme mécanicien sur
un croiseur mais, en 1917, il est arrêté et
condamné pour propagande anarchiste et antimilitariste au sein
de l'Arsenal de Brest.
Libéré, il travaille comme mouleur aux ateliers du
Havre et milite au sein du syndicat des ouvriers
métallurgistes. En novembre 1919, une grève
éclate chez les ouvriers mouleurs, elle durera 76 jours;
Raymond Lachèvre est le secrétaire du comité du
grève. Dans le même temps, en décembre 1919, il
se présente comme "candidat antiparlementaire" aux
élections. Le 10 octobre 1920, il fonde un syndicat autonome
des mouleurs dont il assurera la tâche de secrétaire.
Dès les années 20, il est également une figure
du groupe libertaire du Havre, années marquées par la
mobilisation pour Sacco et
Vanzetti mais aussi les nombreuses
conférences et réunions qui ont pour thème des
sujets aussi divers que la sexualité, l'athéisme,
l'antifascisme, etc. En 1926, il adhère à la
CGT-SR créée par
Pierre Besnard. En 1938, il est
arrêté pour pratiques abortives. Condamné d'abord
à 2 ans de prison, il est finalement acquitté en appel.
En 1940, recherché par la gestapo, il se réfugie
à la campagne puis retourne travailler au Havre sous une
fausse identité. Il apporte son aide à quelques
"réfractaires" et après guerre reprendra une
activité militante. Il était encore présent au
sein de la "Fédération anarchiste" à la fin des
années soixante.
En-tête de ce journal (doc. copie, Cira de Lausanne)
En août 1885, à Saint-Imier (Suisse), sortie du premier numéro de "La Tête de Mort" Journal communiste, anarchiste et révolutionnaire. Un seul numéro connu de cette violente publication qui prône la lutte armée.
Après avoir pensé que cette publication pouvait être l'oeuvre de la police où de provocateurs, il est apparu que c'était en fait un canular, un numéro déguisé du "Cancan jurassien" pour lequel le rédacteur, l'imprimeur et le dépositaire seront condamnés à 5 francs d'amende pour avoir publié le journal anonymement.
Ce n'est donc pas un journal anarchiste, mais cette histoire est révélatrice de la peur que pouvait inspirer l'anarchisme à la bourgeoisie dans ce lieu aussi symbolique que St-Imier.
En-tête du premier numéro
Le 27 août 1895, à Saragosse (Aragon), sortie du premier (et unique) numéro du journal "El Invencible" (L'Invincible), Périodique Communiste Anarchiste, publié par Juan Palomo. Il remplace "El Eco del Rebelde" victime de la répression. Mais il sera à son tour suspendu puis remplacé par "El Comunista".